un art de vivre naturel
L’art de se soigner par les plantes, la plus ancienne médecine du monde, est toujours d’actualité pour nombre de peuples vivants aux quatre coins de la planète. Mais force est de constater que dans notre société occidentale, l’utilisation thérapeutique des plantes a presque totalement été oubliée.
L’avènement de la civilisation industrielle en fut la cause: la fin du 19ème et le début du 20ème siècle connurent la production générale de médicaments de synthèse. On parlait de victoire sur la nature et on s’éloigna rapidement de l’utilisation des plantes médicinales en thérapie.
En France, en 1941, prenant excuse d’une certaine désaffection des herboristes, le conseil de l’ordre de la pharmacie demande et obtient la suppression de ce métier. Depuis 1941 donc, la profession d’herboriste est morte.
Aux oubliettes les traditions millénaires?
Il n’en est rien, car malgré leurs nombreux avantages, les médicaments de synthèse ont des inconvénients: des effets secondaires déplaisants. Et les coktails de médicaments sont dangereux, à tel point qu’il existe maintenant des dictionnaires d’incompatibilités sans cesse remis à jour et sans cesse dépassés. Il existe même des maladies répertoriées comme venues des médicaments eux-mêmes.
D’autre part, grâce aux progrès réalisés par l’intelligence humaine, les recherches modernes viennent aujourd’hui confirmer par la voie de l’analyse le bien-fondé des méthodes ancestrales. S’appuyant cette fois sur des bases scientifiques solides, les remèdes naturels retrouvent leurs lettres de noblesse. Bien utilisés, ils sont dépourvus d’effets secondaires et privilégient toujours la rééquilibration durable de l’organisme en agissant de manière globale.
Enfin, il est intéressant de remarquer que l’utilisation des plantes se marie harmonieusement avec toutes les médecines. Dans les cas aigus de maladie, le médecin doit bien sûr faire appel aux médicaments de synthèse pour lui permettre de fournir un traitement rapide, mais on pourrait très bien imaginer la prise simultanée de tisanes pour atténuer les effets secondaires. Certaines civilisations comme la Chine l’ont très bien compris. Par exemple, dans les hôpitaux de Pékin, les plantes sont utilisées avant et après chaque opération comme antibiotiques et anti-inflammatoires.
Alors pourquoi notre société occidentale n’en fait-elle pas de même?
Sûrement parce que la médecine est le fait de grandes orientations de monopoles.
Sûrement aussi parce que nous avons perdu le contact avec la nature, que nous ne savons plus ce qu’est la joie de vivre avec et dans la nature.
Néanmoins, les mentalités évoluent et l’herboristerie tend petit à petit à s’imposer d’elle-même, il ne s’agit plus d’une toquade d’une partie minime de la population, mais bien d’un mouvement populaire qui se renforce de plus en plus.